Brunschvicg : l’esprit européen

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ce livre qui était difficile à trouver vient d’être rendu disponible sur Gallica, il est particulièrement émouvant car les premières conférences en ont été prononcées en 1939 pendant la drôle de guerre, une période à laquelle ressemble fortement celle que nous vivons aujourd’hui après les attentats du 7 jet 9 anvier, ou du 13 novembre 2015 … aujourd’hui  il est d’une importance cruciale car il permet de comprendre que ce qui distingue l’humanité européenne des autres composantes humaines, n’est pas la « race »(« blanche » ou « nordico-aryenne » ) ni la religion ou la culture « judéo-chrétienne » (il convient d’ailleurs de s’interroger sur ce terme qui évoque celui de « musulman », puisqu’il est maintenant démontré scientifiquement que l’Islam prend sa source dans la « religion » des « nazaréens » qui étaient « judéo-chrétiens » , adoptant à la fois la Torah et l’évangile voir :

L’Islam et le Coran sont issus d’une manipulation et d’une fraude que révèle la recherche scientifique moderne occidentale en islamologie

cf aussi l’ouvage excellent de Pierre Antoine Bernheim (hélas trop tôt enlevé à notre affection et à notre souvenir) « Jacques frère de Jésus » (voir la fin du livresur les judéo-chrétiens » ébionites » qui sont devenus les musulmans après la conquête de Jérusalem en compagnie de troupesd’arabes convertis au « judéo- nazaréisme » ).

Non ce qui distingue l’Europe et entraîne sa supériorité, non raciale mais spirituelle, c’est ce qui est aussi explique par Husserl (peu suspect de sympathies nazies) dans « La crise des sciences européennes et la phénoménologie transcendantale » : à l’issue de la Renaissance, au 17 ème siècle cartésien, l’humanité européenne se donne, avec la création de la science moderne  une forme de vie et d’esprit nouvelle, libérée de la tradition et de ses pesanteurs .

C’est exactement ce que veut dire Brunschvicg lorsqu’il affirmeque l’apparition d’une physique mathématique, venant mettre à bas la vieille physique « aristotélicienne » constitue un « déplacement dans l’axe de la vie religieuse « :

« Le fait décisif de l’histoire, ce serait donc, à nos yeux, le déplacement dans l’axe de la vie religieuse au XVIIe siècle, lorsque la physique mathématique, susceptible d’une vérification sans cesse plus scrupuleuse et plus heureuse, a remplacé une physique métaphysique qui était un tissu de dissertations abstraites et chimériques autour des croyances primitives.L’intelligence du spirituel à laquelle la discipline probe et stricte de l’analyse élève la philosophie, ne permet plus, désormais, l’imagination du surnaturel qui soutenait les dogmes formulés à partir d’un réalisme de la matière ou de la vie. L’hypothèse d’une transcendance spirituelle est manifestement contradictoire dans les termes ; le Dieu des êtres raisonnables ne saurait être, quelque part au delà de l’espace terrestre ou visible, quelque chose qui se représente par analogie avec l’artisan humain ou le père de famille. Étranger à toute forme d’extériorité, c’est dans la conscience seulement qu’il se découvre comme la racine des valeurs que toutes les consciences reconnaissent également. 

voir :

quelques citations éparses de Brunschvicg particulièrement éclairantes, voire illuminatrices

pour lire « L’esprit européen » de Brunschvicg cliquer sur le lien suivant :

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