Idée vraie et idées superstitieuses de Dieu

Selon la belle formulation de Brunschvicg dans la conférence « La religion et la philosophie de l’esprit », qui a été faite en 1912 et se trouve dans le recueil  « Nature et liberté » (dernier chapitre de la troisième partie, page 144) :

http://archive.org/details/natureetlibert00brun

le philosophe a pour rôle de « dominer et ramener à l’unité les éléments de la vie religieuse, il doit ainsi dégager de tout symbole parlant à l’imagination, de tout préjugé d’origine matérialiste, l’idée d’une religion qui serait , d’une façon absolue, en esprit et en vérité »

Les philosophes qui s’acquittent de cette tâche sont peu nombreux, et ce sont les seuls qu’il importe de lire et de méditer sans cesse, gardant le reste de son temps pour l’étude des sciences, physique et mathématique : Brunschvicg cite Spinoza (et implicitement les cartésiens, Descartes et Malebranche), et pour le 19 ème siècle Fichte, African Spir et Lagneau…ajoutons y Platon, Kant , Lachelier, et pour coiffer le tout Brunschvicg lui même et on a à peu près fait le tour… on pourra y adjoindre Schelling et Heidegger; en tout cas l’étude de ces deux dégénérés que sont Sartre et Simone de Beauvoir (qui ont théorisé et rendu possible l’idée que l’extermination d’une partie du corps social est philosophiquement non seulement acceptable mais nécessaire) ne mérite pas une heure de peine, sauf dans le cadre d’une étude sur les pathologies mentales…

On ne s’étonnera donc pas de trouver dans la page de Spinoza qui suit la piste d’une purification religieuse de l’idée de Dieu qui nous permet de saisir sur le vif le « péché contre l’Esprit » qui fonde l’Islam, et qui le fonde donc dans son « Livre » sacré, le Coran.

Cette page est issue du livre de Spinoza qui est un commentaire des « Principes de la philosophie de Descartes » , et elle en forme l’introduction :

http://hyperspinoza.caute.lautre.net/spip.php?article1719

Spinoza y retrace la voie cartésienne, décrite dans le Discours de la Méthode et les Méditations, qui commence par le doute radical et universel…mais c’est la fin de la page , où il tente de répondre à quelques « apories » qui ont été signalées à propos de la doctrine, qui est importante:

« Avant cependant que je termine cette introduction, il faut, ce semble, que je donne satisfaction à ceux qui objecteraient : comme l’existence de Dieu ne nous est pas connue par elle-même, il ne paraît pas que nous puissions être certains d’aucune chose ; car de prémisses incertaines (et nous avons dit que tout était incertain aussi longtemps que nous ignorons notre origine) il ne se peut rien conclure de certain. »

et la réponse qu’il donne diffère de celle de Descartes en ce qu’elle met au même niveau, en quelque sorte, les idées mathématiques et celle de Dieu, pourvu que celle ci soit bien formée ; l’aporie qui frappe, en apparence, toute idée de connaissance vraie ne concerne que ceux qui n’ont pas cette idée vraie de Dieu, et ces gens là ressemblent à ceux qui n’auraient, par exemple, pas la connaissance de l’idée vraie de triangle en géométrie :

« Nous ne sommes donc pas obligés de conclure, de quelque côté que nous dirigions le regard de notre esprit, que les trois angles d’un triangle égalent deux droits, mais nous trouvons, au contraire, un motif d’en douter ; et cela, parce que nous n’avons pas de Dieu une idée telle qu’étant affectés par elle, il nous soit impossible de penser que Dieu est trompeur. Car à celui qui n’a pas de Dieu l’idée vraie que nous supposons que nous n’avons pas, il est aussi facile de concevoir son auteur comme étant trompeur que comme ne l’étant pas. De même qu’à celui qui n’a aucune idée du Triangle il est aussi facile de penser que ses trois angles égalent ou n’égalent pas deux droits. »

seulement cette impossibilité de la connaissance et de la science ne règne qu’aussi longtemps que nous n’avons pas une idée vraie de Dieu , or nous avons une telle idée, de la même façon que nous avons en nous les idées mathématiques :

« Nous accordons donc que, en dehors de notre existence, nous ne pouvons être absolument certains d’aucune chose, si vraiment attentifs que nous soyons à sa démonstration, aussi longtemps que nous n’avons pas de Dieu une conception claire et distincte nous obligeant d’affirmer qu’il est souverainement véridique, ainsi que notre idée du Triangle nous contraint de conclure que ses trois angles égalent deux droits ; mais nous nions que nous ne puissions en conséquence parvenir à aucune connaissance. Car, cela est évident par tout ce qui précède, le point central autour duquel tourne toute la question consiste en ceci seulement : que nous puissions former une conception de Dieu ne nous permettant plus de penser avec une égale facilité qu’il est trompeur et qu’il n’est pas trompeur, mais nous contraignant d’affirmer qu’il est souverainement véridique. Dès que nous aurons formé cette idée, en effet, la raison que nous avions de douter des vérités mathématiques sera levée  »

de la même façon que celui qui a une idée vraie du triangle (en géométrie euclidienne) est CONTRAINT de penser que la somme des angles du triangle est égale à deux angles droits, de même celui qui a une idée vraie de Dieu est contraint de reconnaître que Dieu ne peut être trompeur.

Or le négation de cette idée vraie, c’est à dire donc l’idée fausse et mensongère de Dieu, sur laquelle se fonde l’Islam qui est donc une imposture et une doctrine de crime et du MAL Absolu, n’est pas difficile à trouver dans le Coran , elle apparaît dès la sourate 2 :

http://islamfrance.free.fr/doc/coran/sourate/2.html

6.[Mais] certes les infidèles ne croient pas, cela leur est égal, que tu les avertisses ou non : ils ne croiront jamais.

7. Allah a scellé leurs coeurs et leurs oreilles ; et un voile épais leur couvre la vue ; et pour eux il y aura un grand châtiment.

10. Il y a dans leurs coeurs une maladie (de doute et d’hypocrisie), et Allah laisse croître leur maladie. Ils auront un châtiment douloureux, pour avoir menti.

15. C’est Allah qui Se moque d’eux et les endurcira dans leur révolte et prolongera sans fin leur égarement.

17.Ils ressemblent à quelqu’un qui a allumé un feu; puis quand le feu a illuminé tout à l’entour, Allah a fait disparaître leur lumière et les a abandonnés dans les ténèbres où ils ne voient plus rien.

18.Sourds, muets, aveugles, ils ne peuvent donc pas revenir (de leur égarement).

19.[On peut encore les comparer à ces gens qui, ] au moment où les nuées éclatent en pluies, chargées de ténèbres, de tonnerre et éclairs, se mettent les doigts dans les oreilles, terrorisés par le fracas de la foudre et craignant la mort; et Allah encercle de tous côtés les infidèles.

20. L’éclair presque leur emporte la vue : chaque fois qu’il leur donne de la lumière, ils avancent; mais dès qu’il fait obscur, ils s’arrêtent. Si Allah le voulait Il leur enlèverait certes l’ouïe et la vue, car Allah a pouvoir sur toute chose.

Dans ce schéma mental profondément vicieux et pervers, Dieu (Allah) est celui qui sauve qui Il veut et trompe, égare, qui il veut !

ce (faux) « Dieu » adopte un rôle actif dans la confusion d’une partie des hommes :

C’est Allah qui Se moque d’eux et les endurcira dans leur révolte et prolongera sans fin leur égarement

on pourrait vraiment croire que Spinoza a écrit les lignes plus haut en « réponse », quelques siècles plus tard, à ces versets du Coran et à la pensée profondément viciée qu’ils impliquent, et qui était celle des fanatiques ébionites (nazaréens) qui ont écrit ce livre et lancé l’Islam sur le monde, comme une bombe à retardement qui est en train de nous exploser à la figure.

C’est peut être le cas, Spinoza connaissait très bien le Coran, tout comme Malebranche, et tous les deux n’en avaient pas une haute idée!

Un homme qui a l’idée vraie de Dieu est contraint d’affirmer que Dieu ne peut être trompeur, or ces ébionites étaient des hommes et ils pensaient le contraire, donc ils n’avaient pas l’idée vraie de Dieu !

mais tout homme a en lui l’idée vraie de Dieu, comme il a en lui les idées mathématiques qu’il a la possibilité (ou non, c’est là sa liberté) de développer.

Nous sommes donc contraints de conclure que ces ébionites, qui ont rédigé le Coran, ont choisi, de par leur liberté constitutive de leur humanité, d’étouffer, d’éteindre en eux cette lumière qui est l’idée vraie de Dieu, qui est la Raison universelle des esprits.

Ils ont choisi la voie du Mal et du démoniaque : l’Islam .

La même chose peut être dite de ces « rabbins » qui ont fulminé contre Spinoza le herem de 1656 :

https://leonbrunschvicg.wordpress.com/le-herem-de-spinoza/

ces rabbins profondément athées, (tout comme l’étaient les fanatiques ébionites qui ont rédigé le Coran non pas sous l’inspiration de dieu ou d’un Archange, mais de leur propres impulsions de bassesse morale et de crime) , qui vont jusqu’à donner des ordres à Dieu, lui commandant de renier sa Nature d’Amour (et de pardon , dans la compréhension populaire qui ne doit pas être méprisée):

« Que Dieu lui ferme à jamais l’entrée de Sa maison.

Veuille l’Eternel ne jamais lui pardonner. Veuille l’Eternel allumer contre cet homme toute Sa colère et déverser sur lui tous les maux mentionnés dans le livre de la Torah. »
 
Le 17 ème siècle est l’histoire de la confrontation de l’humanité européenne à ce que Badiou appelle un « point », c’est à dire un choix absolu : salut ou perdition.
C’est là la cause profonde de ce que Paul Hasard appelle la crise de la conscience européenne :
 
 
1648 marque la fin de l’horrible guerre de trente ans avec le traité de Westphalie.
1666 marque l’avènement du « Messie apostat de Smyrne », Shabbataï Tsevi , de nature démoniaque, en même temps que le salut spirituel dans l’oeuvre de Spinoza, qui s’adresse à tous, juifs ou non juifs (et qui se trouve aussi en l’oeuvre de Descartes et Malebranche).
Le salut c’est la « religion en esprit et en vérité », le christianisme des philosophes qui est le spinozisme (et qui se trouve dans le malebranchisme sous une forme un peu plus, disons, « catholique »).
La perdition c’est la voie de la domination temporelle, qui était la nature profonde du messianisme de Shabbataï Tsevi (tout comme elle était celle des ébionites et donc de l’Islam, et de leur haine du christianisme paulinien) : ceux qui croyaient en le « faux Messie » s’imaginaient qu’Israel allait être rédimé de son abaissement temporel et remis à la tête des « nations » pour régner sur elles, d’ailleurs il existe une anecdote amusante à ce propos dans le gros livre de Gershom Scholem sur Shabbataï : l’ambassadeur de France se trouvait à l’auberge en train de déjeuner lors de l’arrivée de Shabbataï « monté sur un âne » (comme dans les Ecritures !) , accompagné de toute une bande de cinglés… l’ambassadeur se met à rire à ce spectacle, et alors le valet qui balayait la salle, qui était juif, lui dit d’un ton ferme :
« ah ne riez pas Monsieur ! c’est notre Messie qui arrive, il va nous relever de notre état d’humiliation, et dans dix minutes c’est vous qui balayerez et moi qui vous donnerai des ordres ! »
Quoiqu’on puisse en penser ce messianisme pervers a eu une influence considérable chez les juifs d’Europe, et le scandale qui a suivi la conversion à l’Islam du « Messie » sous les menaces du Sultan a été à la mesure : le judaïsme a été détruit spirituellement définitivement à cette époque.
Quant aux nations  européennes extérieurement « chrétiennes » elles ont refusé le choix et l’ont remplacé par un autre au sortir des guerres de religions (qui ne peuvent être par définition que des guerres entre « fausses religions ») : celui entre absolutisme (en France sous Louis XIV) et relativisme (appelé « libéralisme ») agnostique des « Lumières » , adopté ensuite, et qui a mené à la Révolution et à la « démocratie ».
On connaît la suite….
les deux « alternatives » de ce faux choix, qui s’effectue contre le salut par la vérité, sont les deux « ancêtres » de la gauche et de la droite modernes : absolutisme = droite, relativisme ou libéralisme  = gauche.
A noter que le « libéralisme » , descendant des libertins du 17 ème siècle que combattaient Descartes et Malebranche, ne se limitait pas à l’économique (et les libertins n’étaient pas, à l’époque, des gens qui passaient des annonces dans le Nouvel Obs pour des séances de sexe de groupe) .
C’est dire là aussi la véritable essence de cette dichotomie droite-gauche qui n’est qu’illusion, mensonge, « voilement » de la vérité de l’immanence spirituelle.
Et à la fin on aboutit aux confrontations Sarkozy-Royal , ou Sarkozy-Hollande !
d’ailleurs là encore un fait montre combiens on nage en pleine absurdité, c’est Finkielkraut qui l’a rappelé récemment : Simone de Beauvoir , au plus fort des années staliniennes , disait que « la vérité est une, l’erreur multiple, d’où le goût de la droite pour le pluralisme » … si cela ne vous choque pas , je ne peux rien pour vous ! mais si la gauche est l’héiritère du libéralisme, elle aurait dû être du côté du pluralisme !
bref : droite et gauche sont les deux mains du Diable, père du Mensonge, créateur de l’Islam. C’est bien pour cela que droite comme gauche tentent à toutes forces de favoriser l’islamisation de l’Europe.
Dans tous les cas la voie de la « religion en esprit et en vérité » a été oubliée, presqu’obturée : mais elle s’offre toujours comme une possibilité aux homme de ce temps comme à ceux de l’avenir…

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